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Interdiction du H4CBD, THCP, HHCPO et peut-être même du CBN ?

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Mise à jour du 03/06/2024 : Depuis le 3 Juin 2024, certaines molécules comme le H4CBD, le H2CBD, le THCP, le HHCPO et d’autres sont interdits à la vente et sont sur la liste des produits stupéfiants. Ainsi, leur production, leur vente et leur usage sont interdits en France.

L’équipe de Cannanews s’est penchée sur le rapport du Comité Scientifique Permanent (CSP), Psychotropes, Stupéfiants et Addictions (PSA) dirigé par l’ANSM (Agence Nationale de Sécurité du Médicament), datant de fin novembre 2023. Ce compte rendu porte sur tout un tas de points divers et variés, mais ceux qui nous intéressent sont les suivants : la probable interdiction de certains néo-cannabinoïdes (cannabinoïdes de synthèse), et même de certains phytocannabinoïdes !

Restez avec nous jusqu’à la fin pour tout savoir des nouvelles législations à venir concernant les cannabinoïdes !

L’inquiétude de l’ANSM face aux néo-cannabinoïdes et phytocannabinoïdes

Pour le coup, ça n’est pas pour rien que le CSP et l’ANSM se sont penchés sur les cannabinoïdes fin 2023.

Évoquons déjà l’inquiétude face aux néo-cannabinoïdes (cannabinoïdes de synthèse, donc).

Le problème, c’est que les molécules dans le collimateur de cette Agence Nationale sont apparues dans les données d’addictovigilance. Qu’est-ce que cela veut dire ? C’est bien simple. Cela veut dire qu’il y a eu des incidents liés à la prise de ces substances.

Par exemple, à la suite de la prise de certaines de ces substances, il y a eu des bad trips, ou bien des effets secondaires puissants ayant nécessité l’hospitalisation. Ce qui n’est clairement pas ce à quoi l’on s’attend en prenant une gummies H4CBD, ou bien en vapotant un produit HHCPO ou THCPO, par exemple.

koala cannanews et cannabinoides interdits

Même si ces cas restent des cas isolés, l’ANSM se devait de réagir et de potentiellement classer ses substances, dans le but premier de veiller à la sécurité publique (c’est son rôle après tout).

Nous savons déjà depuis peu, à la suite d’une étude, que vaper/vapoter/fumer les acétates de cannabinoïdes provoque des lésions pulmonaires. Ces substances sont des dérivés des très connus CBD et THC, et sont des cannabinoïdes synthétiques.

Parmi eux, on retrouve le HHCO, le THCO, le HHCPO, le THCPO… En plus de lésions pulmonaires, le fait de les inhaler est cancérigène.

Notez également que les HHC, HHCO et HHCP ont déjà été interdits en juin 2023.

Le point sur les molécules qui risquent d’être bannies

Voici la liste de fin 2023 contenant les substances pour lesquelles le CSP PSAEX est favorable à un classement dans la liste des stupéfiants :

  • 5F-CUMYL-PEGACLONE = 5F-SGT-151 ;
  • CUMYL-CH-MEGACLONE = SGT-270 ;
  • 7APAICA ;
  • 5F-7APAICA ;
  • CUMYL-P7AICA ;
  • 5F-CUMYL-P7AICA ;
  • BZO-HEXOXIZID = MDA-19 ;
  • BZO-POXIZID = 5C-MDA-19 ;
  • HHCPO = HHCP acétate = hexahydrocannabiphorol-O ;
  • THCP = tétrahydrocannabiphorol ;
  • THCA ;
  • H4-CBD (dérivé CBD) ;
  • H2-CBD (dérivé CBD).
koala au milieu de cannabis interdit

Vous ne les connaissez pas toutes ? Nous vous rassurons, nous non plus. Mais nous tenions à vous mettre la liste complète des substances qui risquent vraiment d’être bannies du territoire français.

Ce qui inquiète, c’est l’augmentation constante de la consommation de ces molécules par les plus jeunes, surtout en vapotage.

Et le CBN, dans tout ça ?

Si vous êtes fin connaisseur de CBD, vous savez peut-être que les produits CBD contiennent du CBN (cannabinol), du moins les produits Full spectrum, et même Broad Spectrum. Certes sa concentration n’est pas bien élevée, mais alors est-ce que cela aura un impact sur la commercialisation des produits CBD ?

Rassurez-vous. Vos meilleurs produits CBD ne vont pas disparaitre des “étales” du jour au lendemain.

Aussi, bien que le comité se soit montré favorable à l’interdiction du CBN, il est la seule molécule pour laquelle il est dit :

“Les membres du CSP PSAEX sont favorables à une analyse complémentaire des données en vue d’un classement éventuel sur la liste des stupéfiants pour le cannabinol (CBN).”

Autrement dit, les experts doivent se pencher sur la question en profondeur, mais il n’est pas impossible qu’ils changent d’avis après examen et reviennent sur la majorité de favorable à sa classification.

Pour rappel, le CBN, c’est un peu le cannabinoïde spécial dodo. Il possède de bons effets soporifiques, et présente une psychoactivité faible, mais plus marquée que celle du CBD. Pas de quoi être “high” ! De plus, c’est un phytocannabinoïde.

Focus sur le H4CBD et le THCP

Quelques informations sur le H4CBD :

Qu’est-ce que le H4CBD ? Le H4CBD, également appelé tétrahydrocannabidiol, est un dérivé synthétique du cannabidiol (CBD), un composé naturellement trouvé dans la plante de cannabis. Ce cannabinoïde est obtenu en ajustant la structure chimique du CBD, ce qui donne naissance à une nouvelle molécule aux propriétés assez proches de celles du CBD.

Toutefois, étant donné qu’il est produit artificiellement, le H4CBD peut présenter des différences dans son action pharmacologique par rapport au CBD naturel.

Quelques informations sur le THCP :

Et le THCP, c’est quoi ? Il s’agit d’un cannabinoïde récemment découvert qui fait sensation dans le monde de la recherche sur le cannabis. Le THCP, également connu sous le nom de tétrahydrocannabiphorol, partage une structure similaire avec le THC, le fameux composé psychoactif du cannabis, mais se distingue par une chaîne latérale plus longue. Cette particularité pourrait lui conférer des propriétés différentes et potentiellement plus puissantes.

Des études préliminaires sur le THCP laissent entendre qu’il pourrait être jusqu’à 30 fois plus actif que le THC traditionnellement étudié. Autrement dit, il pourrait induire des effets psychoactifs plus intenses et offrir d’autres effets distincts de ceux du THC.

Pour en savoir plus, nous vous invitons à consulter notre article sur le H4CBD, ainsi que notre article sur le THCP et ses alternatives légales, pour encore plus d’informations.

Mise à jour et interdiction de divers cannabinoïdes par l’ANSM à Partir du 3 Juin 2024

L’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) a publié un communiqué décisif : plusieurs cannabinoïdes, dont le THCP, H2CBD et H4CBD, seront interdits en France dès le 3 juin 2024.

Les Cannabinoïdes Concernés par l’Interdiction

L’ANSM a activé une procédure d’urgence de la Commission Européenne début mai 2024 pour accélérer cette interdiction. Voici les principaux cannabinoïdes qui seront illégaux :

  • H4CBD (tétrahydrocannabidiol)
  • H2CBD (dihydrocannabidiol)
  • Substances dérivées du noyau benzo[c]chromène, avec diverses substitutions spécifiques

Exclusions et Précisions

Il est important de noter que le CBN (cannabinol) est exclu de cette interdiction.

Pourquoi cette Interdiction ?

Cette interdiction est principalement motivée par des incidents liés à la consommation de H4CBD, signalés aux centres d’évaluation et d’information sur la pharmacodépendance-addictovigilance (CEIP-A). Étonnamment, le THCP, bien que plus puissant, n’a pas suscité autant de préoccupations immédiates.

Les Cannabinoïdes Synthétiques

En plus des cannabinoïdes naturels, l’interdiction s’étend également à plusieurs cannabinoïdes synthétiques :

  • 5F-CUMYL-PEGACLONE (5F-SGT-151)
  • CUMYL-CH-MEGACLONE (SGT-270)
  • 7APAICA et ses dérivés (5F-7APAICA, CUMYL-P7AICA, etc.)
  • BZO-HEXOXIZID (MDA-19)
  • BZO-POXIZID (5C-MDA-19)

Clarifications et Questions en Suspens

Le THCA (acide tétrahydrocannabinolique) est mentionné dans le contexte de l’interdiction, bien que sa prohibition soit improbable car il est un précurseur naturel dans la biosynthèse des cannabinoïdes, tout comme le CBGA. Ce dernier est essentiel dans la formation du THCA, qui, par décarboxylation, se transforme en THC.

Impact sur les Produits CBD

Les produits CBD peuvent contenir des traces de THCA, mais ces niveaux restent généralement bien en dessous des limites légales pour éviter toute conversion significative en THC.

En bref, que retenir ?

L’interdiction imminente de ces cannabinoïdes marque un tournant dans la régulation des produits dérivés du cannabis en France. Les professionnels et les consommateurs devront s’adapter rapidement à ce nouveau cadre légal.

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